Tout fidèle lecteur omnilogiste l'utilise sans doute presque au quotidien, alors même qu'il lui eût été bien difficile de le trouver quelques dizaines d'années plus tôt, n'en connaissant sans doute ni l'existence, ni ne le trouvant sur le clavier des antiques machines à écrire : je veux bien sûr ici parler de l'arobase.

Mais quelle est donc l'origine de ce symbole abscons ?

Arobase

Il faut remonter au Moyen-Âge pour en trouver les premières traces. Ainsi en Espagne, il servait d'abréviation à l'arroba, une unité de masse d'un peu plus de 11 kg. On en trouve trace aussi au Portugal et au Maghreb.

Mais c'est chez nos voisins Anglo-Saxons qu'il faut remonter, encore un peu plus loin, pour en trouver la création. C'est en effet la déformation du mot « at », la queue du t enrobant le a qui le précède, qui crée ce symbole. Les forains sur les marchés trop pressés (ou mal instruits) d'écrire telle quantité d'un produit pour (at) tel prix…
Les marchandises expédiées laborieusement aux quatre coins… de l'Europe arrivaient donc parfois avec ce symbole, repris notamment en Espagne donc.

En 1971, le fort cultivé Ray Tomlinson, qui n'ignorait rien de l'existence de ce symbole, l'a donc repris, le sachant peu utilisé et donc peu susceptible de créer des confusions. Il fallait juste savoir que « AltGr » et « à » font « @ » !

Reste une petite question que le béotien que je suis ne manque de se poser chaque jour : quelques milliards de claviers fabriqués plus tard, comment se fait-il que l'on ne trouve encore pas une touche dédiée ?

Th@ is the qustion…