L'expression faire mouche est connue de tous, qualifiant un tir réalisé par un très bon tireur. Cependant, comme beaucoup d'expressions, on ne sait pas d'où elle vient.
Cette expression est née à la fin du XIXe siècle, et pour la comprendre, il faut connaître le sens que prend le mot mouche ici. En effet, imaginez-vous une cible de tir. Éloignez-vous (toujours imaginairement) et au bout d'un moment elle ressemblera à un petit point noir. C'est ce point-ci, qui est appelé la mouche.
En effet, il ressemble un peu à cet insecte, mais s'il a pris ce nom ce n'est pas pour cette mouche là, mais pour l'accessoire de mode que portaient les femmes au XVIIe siècle, qui n'était autre qu'un point noir que les femmes se mettaient sur le visage, soulignant d'une part la blancheur de leur peau(1), mais aussi leur humeur selon l'endroit du visage où elles le posaient.
Donc si lors de votre tir vous arrivez à toucher ce point, vous avez fait mouche.
(1) ↑ La peau blanche est symbole de noblesse car le peuple bronzait en travaillant dans les champs.
Avant que de commencer à lire cet article, je vous propose de vous munir d'une cuillère, de préférence une petite cuillère, avec une tête assez creuse et au manche plutôt peu épais, facilement déformable (en métal donc). Vous pouvez vous en douter suite à cette dernière précision : ladite cuillère risque fort de ne pas survivre à cet article ; aussi, si vous êtes en rade de cuillères, je comprendrai que vous ne souhaitiez pas en sacrifier une sur l'autel de la science. Mais c'est quand même fort dommage.
Vous avez sûrement vu dans des bandes dessinées, mangas ou autres textes ce que l'on appelle des onomatopées. Il s'agit des « bruits » de tous les jours que l'on essaie de mettre par écrit. Par exemple, l'aboiement du chien donnera « ouah ouah » ou « ouaf-ouaf ».