Afin de servir des millions de résultats de recherche chaque jour, Google, le célèbre moteur de recherche, doit faire fonctionner ce que l'on appelle des « fermes informatiques ». Salle remplie de serveurs Il s'agit en fait d'immenses locaux remplis de serveurs et ceux-ci sont particulièrement gourmands en énergie. Parmi les exemples qui marquent, il a été prouvé qu'un personnage virtuel de Second Life consomme en moyenne la même quantité d'électricité qu'un habitant du Brésil – en effet pour les faire « vivre », il faut activer un nombre de données gigantesque.

Concernant Google, il est dit qu'une recherche effectuée équivaut en terme énergétique à laisser une lampe basse consommation allumée pendant une heure. Dans ce type d'actions, la consommation électrique de l'ordinateur de l'internaute est minime comparée à celle de ces fermes de serveurs qui vont exécuter la demande. Dans une étude commandée par le fabricant de composants AMD, l'université américaine de Stanford a calculé que chaque année, les plus grandes « fermes informatiques » du monde faisaient tourner 14 centrales électriques. Elles représentent aujourd'hui 1,5 % de la consommation américaine et ce chiffre devrait passer à 2,5% d'ici trois ans.

Alors quel impact pour la planète ? La question est désormais posée – en effet vous et moi effectuons plusieurs (dizaines de) recherches tous les jours, dont certaines ne sont pas justifiées : parmi les plus évidentes, préférez passer par vos favoris pour vous rendre sur un site que vous visitez tous les jours plutôt que d'utiliser Google quotidiennement pour cette même action !

Cette utilisation gargantuesque d'énergie est également un enjeu stratégique pour le moteur de recherche dans un milieu où la concurrence est rude. D'après un article paru récemment, l'objectif de Google est de réduire son utilisation d'énergies fossiles de 40 % d'ici 2030.
Affaire à suivre donc.