Imaginez un peu. Revenez en arrière peu après le big bang. L'univers n'était alors qu'un énorme plasma chaud. Le photon, particule de lumière, ne pouvait circuler sans être absorbé par la matière avoisinante.

380 000 ans plus tard, la température de l'univers commence à avoir suffisament baissé pour permettre une libre circulation de la lumière en tout point de l'univers.
Ce dernier syntagme est important : en tout point de l'univers. Cela permet d'expliquer pourquoi on arrive encore à recevoir les signaux du rayonnement fossile.

Cependant, l'univers a augmenté et augmente toujours de taille. Il s'ensuit alors une augmentation de la longueur d'onde de la lumière. Pour comprendre, imaginez-vous un ressort comprimé : c'est le rayonnement initial dans un petit espace. Étirez-le (l'expansion de l'univers) et constatez que l'écart entre deux spires s'est agrandi. Eh bien, c'est la même chose avec la longueur d'onde du flash initial. De quelques picomètres, la longueur d'onde est passée à 3 millimètres. Et les scientifiques peuvent dès lors observer l'univers tel qu'il était 380 000 ans après le big bang ! Le résultat ? Le voilà :

Fond diffus de l'univers.