Quel fidèle lecteur omnilogiste n'a pas un jour ou l'autre parlé des douilles de munitions d'arme à feu, concernant le petit morceau de laiton creux qui contenait une poudre explosive après que celle-ci ait éjecté une balle par le canon d'un revolver ou d'un pistolet ?

Douille

Mais ce mot est-il bien adapté ?
Tout bon lecteur comprendra que la réponse est déjà contenue dans la question : c'est non !

En effet, il convient de parler de douille pour les armes dites « collectives », en ce sens qu'elle ne sont pas portées par un tireur seul, et donc réputées être de gros calibre(1).

On parle donc de douille pour des munitions d'un calibre supérieur à une quinzaine de millimètres, et parfois beaucoup plus, comme pour les munitions de pièces d'artillerie.

En deçà de ce calibre, c'est le mot « étui » qu'il convient d'employer.

Au delà de cette subtilité sémantique, tout le reste est commun : l'amorce située à la base de la cartouche, activée par le percuteur de l'arme fait exploser la poudre qui se trouve dans le corps de la munition, propulsant la balle.

Cet étui (ou cette douille) est de forme cylindrique, parfois évasée.
On l'a indiqué être en laiton, présentant un caractère de ductilité assurant une bonne qualité de tir ; beaucoup plus rarement en matière plastique, en cuivre, en acier nickelé, en aluminium (pour alléger la munition), voire… en papier.

Munition en détail

De haut en bas de la munition, on trouve les parties suivantes :

  • le collet, sertissant la munition ;
  • le raccordement ;
  • le corps, avec sa charge propulsive (nitrates le plus souvent) ;
  • le culot, avec en son centre l'amorce (fulminate de mercure, polluant remplacé au fil du temps par de l'azoture de plomb notamment qui peut lui même comprendre :

    • une gorge, permettant l'extraction de la munition par une griffe, ou
    • un bourrelet assurant blocage et étanchéité, sur le barillet d'un revolver exclusivement.

Encore du détail


  1. (1) Une mitrailleuse bien qu'utilisée par un homme n'est pas son arme individuelle de défense comme peut l'être son arme de poing portée à la ceinture.