Au Moyen Âge, afin de prouver l'innocence d'une personne dans un cas “litigieux”, l'accusé devait se soumettre au jugement de Dieu ou l'Ordalie, en passant une épreuve physique.
Plusieurs épreuves existaient : les duels (le vaincu étant automatiquement le fautif) mais également des tests faisant intervenir la force divine.
L'épreuve de l'eau consistait à attacher l'accusé par les poignets et les chevilles puis de le jeter dans de l'eau bénite. Si son corps coulait, il était innocent car l'eau l'avait accepté, et coupable s'il flottait car rejeté par l'eau.
Dans l'épreuve du feu, l'accusé devait tenir dans ses mains une barre de fer sortant des braises ou encore laisser sa main dans les flammes ou dans un bain d'huile bouillante. Si sa main ressortait indemne ou guérissait en moins de trois jours, il était déclaré innocent (ayant bénéficié de la bienveillance de Dieu).
L'expression « mettre sa main au feu » est donc une référence à ce jugement de Dieu que l'on l'emploie lorsque l'on cherche à convaincre une personne que l'on a raison.
Vous en mettriez votre main à couper ?
Fantastique et merveilleux sont des mots aujourd'hui courants dans notre langue française. Souvent parés d'un caractère mélioratif, ces adjectifs désignent quelque chose qui remplit d'allégresse, tout en étant empreint de surprise, de surnaturel.
Il convient de distinguer ces deux termes aux origines bien différentes :
Le merveilleux trouve son origine dans la tradition orale : les différents mythes et légendes, les grandes épopées. Le surnaturel s'y pose comme l'ordre normal des choses. Ces mondes merveilleux où s'affrontent chevaliers et dragons et pullulent lutins et sorcières, sont le cadre typique des contes de fées. Le merveilleux est bien sûr apparenté à la magie.