Comment avoir bonne mine ?
D'où viennent les noms sur les crayons papier ?
Vous vous êtes peut-être déjà interrogé sur la signification de cette énigmatique inscription au bout de votre crayon, HB en général, mais quelquefois 2H, ou 2B. Comment choisir le bon ?
Ces étranges notations sont tirées d'une échelle créée au milieu du XIXe siècle par Lothar Von Faber(1) destinée à classer les crayons selon leur dureté. Cette échelle va de 9 H (comme hard) pour la mine la plus dure (ou sèche) à 9 B (comme black) pour la mine la plus tendre (ou grasse). Au juste milieu on trouve la mine F (fine), et la très répandue HB, idéale dans notre quotidien. Une mine étant composée de graphite et d'argile, le fabricant joue sur les proportions, ajoutant de l'argile dans les mines dures, et privilégiant au contraire le graphite dans les mines grasses.
Mais alors laquelle choisir parmi ces 20 duretés différentes ?
Tout dépend de l'usage qu'on en fait. Architecte, on emploiera une mine sèche (3 ou 4 H en général) pour les dessins techniques, qui nécessitent un tracé net et précis. Artiste, on préférera pour les dessins au crayon des mines plus tendres, permettant de faire des nuances de gris d'autant plus foncées que la mine sera grasse. Enfin, pour l'usage quotidien, le crayon HB reste le plus adapté, car il glisse bien sur le papier et est facile à gommer. En effet, en gommant de la mine grasse on aura plutôt tendance à étaler, et en gommant(2) un trait fait à la mine sèche on déchirera le papier.