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Dans l'article précédent, je vous présentais le VIH, et son action au niveau cellulaire. Nous allons maintenant nous intéresser aux conséquences sur le plus long terme, et donc à l'apparition du SIDA.

On distingue trois phases lors de l'infection au VIH :

  1. La primo-infection : elle dure entre 3 et 8 semaines, la quantité de VIH dans le sang augmente très fortement, puis diminue rapidement du fait de la réponse immunitaire.
  2. La phase asymptomatique : elle est de durée assez variable, de l'ordre d'une dizaine d'années, selon la personne, et le traitement qu'elle suit. Pendant ce temps-là, l'individu infecté ne présente aucun symptôme particulier, seulement, à l'intérieur de son organisme, ses LT4 sont progressivement détruits par le VIH dont la quantité ne cesse d'augmenter.
  3. La phase SIDA : elle dure entre 2 et 4 ans, le système immunitaire est totalement débordé, et est tellement faible que de nombreuses maladies et infections – appelées « maladies opportunistes » du fait qu'elles apparaissent chez les individus souffrant d'immunodéficience – se développent, ce qui finit par, malheureusement, tuer le malade.

Voilà un petit schéma pour résumer :
La quantité d'ARN viral correspond ici à la quantité de VIH.

De tout ceci, il y a quelques choses à retenir.
Tout d'abord, on ne souffre du SIDA que bien longtemps après avoir été infecté, et non tout de suite. Néanmoins, pendant tout le temps où aucun symptôme n'apparaît, le virus progresse dans l'organisme et affaiblit le système immunitaire. Ensuite, le SIDA ne tue pas à proprement parler. Il provoque la mort indirectement, en permettant la prolifération de maladies opportunistes.

Enfin, le terme « séropositif », que je n'ai toujours pas employé pour des raisons de clarification, est à utiliser avec précaution. Un individu séropositif du VIH est un individu qui produit des anticorps anti-VIH, ou qui en possède en quantité importante (les anticorps sont des agents du système immunitaire qui se fixent aux « indésirables » pour les rendre inactifs). Par conséquent, une personne séropositive ne souffre pas nécessairement du SIDA (d'ailleurs, lors du SIDA, le nombre de ces anticorps chute presque à zéro) ; on utilise plutôt ce terme pour une personne en phase de primo-infection.

Une question se pose maintenant : comment déterminer si une personne est séropositive ou non ? Et comment freiner l'apparition du SIDA ?
Vous saurez tout ça dans un prochain article !

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