Il est fréquent d'apercevoir, un doux soir d'été, un petit point lumineux signalant la présence d'un ver luisant (ou plutôt une comme nous le verrons plus bas). Mais d'où lui vient cette propriété hors du commun ?

Le ver luisant (Lampyris noctiluca) est un insecte coléoptère de la même famille que la coccinelle. Il mesure un ou deux centimètres et se nourrit – tenez-vous bien – d'escargots.
On peut remarquer qu'il existe chez cet insecte de très grandes différences entre le mâle et la femelle. En effet, si le mâle peut voler, la femelle, elle, est condamnée à rester au sol. Un problème se pose alors en période de reproduction : comment une femelle peut-elle signaler sa présence à un mâle qui survole les environs ?

C'est pour répondre à ce problème que les vers luisants ont développé la propriété dont ils tiennent leur nom. Les vers luisants produisent donc de la lumière froide (c'est à dire qui ne dégage pas – ou très peu – de chaleur) grâce à un phénomène appelé bioluminescence. Ceci est possible grâce à une réaction chimique complexe durant laquelle de l'énergie chimique est convertie en énergie lumineuse.
Remarquons que, pour les raisons que nous avons évoquées, la femelle est beaucoup plus lumineuse que les mâles et les larves.

Ainsi la luminosité des femelles vers luisants permet la reproduction et donc la survie de l'espèce ; mais l'on peut noter que dans certains lieux, la pollution lumineuse est à l'origine de la diminution de la population de ver luisant.