Le livre de Job fait partie des livres de l'Ancien Testament, et fait donc partie intégrante de la culture des trois principales religions monothéistes : le judaïsme, mais aussi le christianisme et l'islam (pour lesquels Job prend le nom d'Ayoub).

Job est un homme heureux et intègre, à qui tout sourit : il a sept fils et trois filles, de grandes richesses en chameaux et en serviteurs, ainsi qu'un nom renommé. Mais voilà que Satan affirme à Dieu qu'il ne peut y avoir d'amour humain désintéressé, et propose de mettre Job à l'épreuve. Dieu accepte, à condition qu'il ne touche pas à la personne de Job. Rapidement, les problèmes s'accumulent pour le pauvre Job, qui perd tous ses biens, le paroxysme étant atteint lorsqu'un serviteur lui annonce la mort de ses enfants. Malgré ces épreuves, Job reste fidèle à Dieu : « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, loué soit le Nom du Seigneur ».

Satan demande alors à Dieu la permission d'affliger directement Job, ce que Dieu accepte tant qu'il le laisse en vie. Job se voit alors frappé d'ulcère, et sa femme le pousse à « maudire Dieu et mourir ». Trois amis de Job, informés de ses malheurs, se présentent alors : ils seront les acteurs des discussions religieuses qui s'ensuivent. Pour résumer, ses amis, théologiens simplistes, estiment que si Job souffre, c'est parce qu'il a péché : selon eux, Dieu récompense le bien et punit le mal. Job reste convaincu qu'il n'a rien fait de mal et refuse les explications de ses amis.

Enfin, la voix de Dieu “sort d'un nuage” : elle décrit la responsabilité d'être maitre du monde et explique que tout n'est pas forcément conciliable ; la mort des uns profite aux autres, les malheurs de Job permettent à une autre famille de vivre heureuse… De plus, Dieu condamne les trois amis pour leur insistance à parler de façon erronée en son nom : il demande à Job de prier pour eux, et pour le récompenser de sa fidélité, il lui restaure au double sa fortune, lui donnant 10 enfants.

Le livre de Job pose de façon insistante la question « l'infortune résulte-t-elle toujours d'une punition divine ? », et sa réciproque : la fortune est-elle forcément une récompense apportée par Dieu ?
Le livre s'avère extrêmement compliqué à étudier, pouvant être lu de multiples façons, au point que certains l'appellent « l'un des livres les plus difficiles de la Bible ». Pour cette raison, il est rarement utilisé lors des offices religieux, même si de nombreux textes y font référence.