Dans cet article nous parlerons de la région Poitou-Charentes (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne).

  • Charente
    Préfecture : Angoulême
    Carte de Charente
    Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790. Il a été formé autour de l'Angoumois et de son ancienne capitale, Angoulême, qui a été choisie pour être le chef-lieu.

    On pense que la Charente fut habitée originairement par les Agesinates, tribu de la grande confédération des Santones.
    Ils firent sans doute partie de l'antique expédition des Celtes en Italie et durent contribuer aussi à la fondation de Mediolanum, Milan.
    Toutefois, malgré plusieurs dolmens encore debout dans le pays, il n'y a rien de bien certain ni de bien authentique dans les faits antérieurs à la conquête romaine.

  • Charente-Maritime
    Préfecture : La Rochelle
    Carte de la Charente-Maritime
    Les deux provinces d'Aunis et de Saintonge, qui ont formés la Charente-Maritime, faisaient partie du pays habité par les Santones.
    Les Santons possédaient une capitale, Mediolanum, aujourd'hui Saintes.

    Jules César trouva le pays occupé par les Kymris, qui avaient refoulé la nation des Galls derrière la grande chaîne de montagnes qui se prolonge diagonalement des Vosges à l'Auvergne.
    César entrepris d'asseoir la domination romaine parmi ces populations qu'il défendit contre deux invasions des Helvétes et des Teutons.

    Punis de leur complicité dans la révolte des peuples de l'Armorique par la perte d'une partie de leur flotte, les Santons s'associèrent aux patriotiques efforts de Vercingétorix et lui fournirent un contingent de 12 000 soldats.
    La sanglante journée d'Alésia ne les découragea pas.
    D'autres insurrections ayant succédé à ces tentatives, le gouvernement impérial essaya d'y mettre obstacle en détachant le territoire des Santons de la province lyonnaise et en l'enclavant dans l'Aquitaine seconde.

  • Deux-Sèvres
    Préfecture : Niort
    Carte du Deux-Sèvres

    Ce pays était habité par les Pictones, quand les Romains l'envahirent. Après avoir pris part à la lutte nationale, qui se termina par la chute d'Alésia et la défaite de Vercingétorix, ils se soumirent à César, et firent partie de l'Aquitaine, dont ils suivirent la fortune, tour à tour conquis par les Wisigoths et par les Francs. Au commencement du VIe siècle, saint Agapit et saint Maixent prêchèrent dans le pays la foi nouvelle, et y fondèrent une abbaye. Vers 732, les Sarrasins y parurent, mais pour être bientôt dispersés par Charles Martel.
    Sous les Carolingiens, quand le pouvoir des grands vassaux se substitua, on vit se reproduire en petit, dans leur province, ce qui s'était passé dans le royaume. Les barons affectèrent vis-à-vis d'eux la même indépendance que les comtes affectaient eux-mêmes envers le roi des Francs, le Poitou ne fut plus que la réunion de seigneuries obéissant à des maîtres différents, soumises chacune à des lois et à des usages particuliers et trop souvent en guerre les unes contre les autres.
    C'est alors que prirent naissance ces désignations de Niortais, de Bressuirois, de Mellois, souvenir rajeuni des subdivisions gauloises, qui donnaient à chaque canton ses frontières, son administration et sa petite capitale. Ce fractionnement était un obstacle à toute influence sérieuse des populations dans les grandes affaires du pays.

  • Vienne
    Préfecture : Poitiers
    Carte de la Vienne
    Ce pays était habité par les Pictones, dont le nom se transforma plus tard en celui de Pictavi, tribu importante de la nation gauloise.
    Publius Crassus, pénétra le premier chez les Pictones, dont César en personne vint plus tard incorporer le territoire dans l'Aquitaine. Le Poitou s'associa aux efforts des provinces qui protestèrent avec Vercingétorix contre le joug de l'étranger, sous les murs d'Alise paya sa dette à la nationalité opprimée. Là, comme ailleurs, la politique habile des vainqueurs parvint à endormir pendant plusieurs siècles les ressentiments des vaincus.
    Les bienfaits de la civilisation romaine firent oublier les hontes de la servitude. Les camps devinrent des villes, les vieilles cités s'embellirent, des voies de communication furent tracées et ouvertes. Cette transformation sociale était à peine accomplie que les Romains purent regretter de ne plus avoir pour alliés ou pour sujets que des esclaves à opposer aux nouveaux ennemis qui venaient leur disputer leurs conquêtes.
    Après de longues années d'une résistance qui allait toujours mollissant, il fallut capituler avec ces barbares infatigables. L'ouest et le sud étaient devenus la proie des Wisigoths ; l'orgueil romain transi et, ne pouvant les chasser les accepta dans l'Aquitaine. Le partage de la souveraineté, c'était l'abdication.
    La domination romaine s'efface, disparaît ; l'empire Wisigoth est fondé.