Dans cet article nous parlerons de la région Languedoc-Roussillon (Aude, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales).

  • Aude
    Préfecture : Carcassonne
    Aude
    Le nom vient du fleuve côtier l'Aude.

    Des traces humaines sont trouvées dans le département vers 1 500 000 ans av. J.-C. sous forme de percuteurs et d'outils travaillés sur la butte de Grazailles à Carcassonne. C'est l'homme du Tautavel qui fut la plus grande découverte de ce département, en effet cet homme est le plus vieux d'Europe.

    Les romains dirigés par le général-consul Domitius Ahenorbarbus s'installent tout d'abord à Narbonne en 118 av. J.-C. sur l'oppidum de Montlaurès qui devient la capitale de la province et un port marchand très actif.

    Les Wisigoths envahirent le pays en 435 alors que Flavius Aétius, sénateur romain, était occupé à réprimer les bagaudes, des brigands de la Gaule.

    Au XIIIe siècle, la région connaît le développement du catharisme. Cette religion fut très vite jugée comme hérétique par l'Église catholique. Et face à son implantation profonde dans les comtés de Carcassonne et de Toulouse, le pape Innocent III lance en 1209 la croisade contre les Albigeois. Les barons du nord s'unissent pour former l'armée des chevaliers croisés sous les ordres de Simon de Montfort.

    Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de l'ancienne province du Languedoc.
    L'Aude connait une forte production viticole tandis que les céréales du Lauragais éprouvent de grandes difficultés.

  • Gard
    Préfecture : Nîmes
    Carte du Gard
    Le Gard, était à l'origine occupé par les Ibères.
    Ces derniers se firent chassés par les Volces, arrivant dans le Gard ils prirent pour surnom Arécomiques (pays plat) pour se différencier des Volces qui étaient dans les montagnes du côté de Toulouse.

    Ce sont les Phéniciens qui fondèrent de nombreux comptoirs, du XIIIe au XIe siècle avant J.-C.
    Avec les Rhodiens vers 900, ils fondèrent Rhoda.
    Avec les Phocéens, c'est biens sur Marseille qui fut fondée.

  • Hérault
    Préfecture : Montpellier
    Carte de l'Hérault
    L'Hérault était peuplé par les Volces Tectosages.
    Seul quelques tombeaux celtiques découverts sur la colline de Regagnach, et à quelques dolmens, que les habitants appellent Oustals de las fadas, autour de Lodève, sont les vestiges laissés par les Volces Tectisages.

    Les Massaliotes avaient des établissements sur cette partie du littoral méditerranéen de la Gaule.
    Après la conquête romaine, l'Hérault fut enveloppé dans la Narbonnaise. Il était compris approximativement dans la circonscription des 2 cités antiques de Béziers et de Lodève. Ce département n'a pas, dans l'époque romaine, une aussi belle part que ses voisins du Gard et de l'Aude ; il ne peut se vanter, comme le second, d'avoir possédé la capitale de la province : Narbonne, où, comme le premier, d'avoir conservé de magnifiques monuments romains.

    Les traces de la domination romaine sont nombreuses.
    On retrouve fréquemment des tronçons de la voie Domitienne.
    À Saint-Thibéry, on voit les traces d'un camp romain, au sommet d'un cirque de basalte, et les ruines d'un pont du même temps, des thermes en ruine, des colonnes milliaires, des tombeaux, des statuettes, des inscriptions, des médailles, des vases, des ustensiles de toutes sortes.
    La colline abrupte où s'élevait Substantion, sur le bord du Lez, est renommée pour la grande quantité de médailles d'or et d'argent qu'on y trouve.

  • Lozère
    Préfecture : Mende
    Carte de la Lozère
    Avant la conquête romaine, le pays de la Lozère était habité par les Gabales. César, Ptolémée, Strabon et Pline font mention de ce peuple, que les Arvernes confinaient au nord, les Vellaves et les Helviens à l'ouest ; au midi, les Volces, et à l'orient, les Ruthènes.

    Peuple libre comme les Arverne), ils furent les compagnons de Bellovèse et traversèrent les Alpes à la suite d'Asdrubal. Rome les eut toujours pour ennemis, jamais pour sujets ; et lorsque plus tard, ayant pris parti pour les Allobroges, ils furent vaincus, ils restèrent indépendants. À l'abri derrière leurs montagnes couvertes de neige, ils se gouvernaient par leurs propres lois et n'obéissaient qu'à des chefs élus par eux.

    Il paraît que leur pays abondait en mines d'argent, déjà exploitées du temps des Romains. Pline vante les fromages de la montagne de Lozère. Ce pays est un de ceux qui ont conservé le plus de traces de l'ère celtique. À Javols, à L'Aumide, aux Fonds, à Grèzes, à Malavillette, au Montet, on voit encore des dolmens, des menhirs, des pierres druidiques, et l'on croit que la fontaine de la Canourgue est une fontaine gauloise. À Sainte-Hélène, sur la rive droite du Lot, le voyageur s'arrête devant un peulven qu'on appelle, le Fuseau des fées.

    César franchit les Cévennes et campa dans le pays des Cabales avant de pénétrer dans l'Arvernie. C'est dans la plaine de Montbel, près de la forêt de Mercoire, que le général romain fit reposer ses légions. Surpris de cette brusque apparition, les Gabales se lèvent en armes, forcent les Helviens leurs voisins, qui s'étaient déclarés pour César, à rentrer dans leurs mur ; puis ils vont se joindre à l'armée nationale, rassemblée par Vercingétorix.

  • Pyrénées-Orientales
    Préfecture : Perpignan
    Carte des Pyrénées-Orientales
    Les Pyrénées-Orientales ont été formées du Roussillon et de l'ancienne Cerdagne. Ce qu'on sait de plus positif ou de plus probable sur l'origine des premiers habitants, c'est que les Gaulois, dans leur émigration du nord au sud, y substituèrent leur domination à celle de colons sardes ou tyriens qui y avaient fondé d'importants établissements.

    Les vainqueurs leur imposèrent le nom de Sardones, qui devint celui d'une puissante tribu de la confédération des Consorani et des Tectosages. On sait que ces peuples tentèrent de lointaines expéditions en Orient et jusqu'en Asie. Les Romains, qui avaient appris à les connaître, leur envoyèrent des ambassadeurs pour solliciter leur alliance contre Annibal marchant sur l'Italie. Les Sardones refusèrent de prendre aucun engagement, et quand à son tour se présenta le général carthaginois comme hôte et non comme ennemi, le passage dans les campagnes lui fut laissé libre, mais pas un des soldats de son armée ne put pénétrer dans les villes. Tite-Live, qui rapporte cet épisode dans ses annales, rend hommage à la fière indépendance de ces premiers Roussillonnais.