Dans cet article nous parlerons de la région Midi-Pyrénées (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne).

  • Ariège
    Préfecture : Foix
    Ariège
    Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir du Comté de Foix et du Couserans.

    Le département de l'Ariège a été formé de l'ancien comté de Foix et de presque tout l'ancien Conserans, qui dépendait de la Gascogne.
    L'histoire primitive de ces contrées se confond avec celle de la race ibère ou basque.
    L'existence nomade de ces tribus de pasteurs dut ses premières modifications aux relations commerciales que lièrent avec elles, premièrement les Phéniciens puis par la suite les Phocéens.
    Les paillettes d'or trouvées dans le sable des torrents, la résine recueillie au pied des sapins, attiraient la cupidité des colons grecs, qui laissaient en échange, au milieu de ces populations agrestes, les premiers germes de la civilisation orientale.

    Cependant l'indépendance et la fierté, vertus inhérentes au caractère des Consorani, habitants des montagnes, rendirent aux Romains longue et difficile la conquête de ces provinces.
    Les Volces Tectosages y avaient trouvé d'intrépides compagnons dans leur expédition en Asie Mineure.

  • Aveyron
    Préfecture : Rodez
    Carte Aveyron
    Créée en 1790, l'Aveyron est le département français ayant le plus de dolmens ; +1000.
    Ce département est l'ancienne province du Rouergue, ayant eu pour habitant les Ruthènes.

    On ne peut parler de l'Aveyron, sans évoquer l'histoire de Laguiole, celle de ces Aveyronnais de l'Aubrac poussés par la disette, descendus comme scieurs de long en Espagne, et qui remontèrent avec, en poche un couteau fiché d'une lame yatagan. Une lame qui allait faire la renommée des Laguiole à partir des années 1830. Exit, la jolie légende que les couteliers déclinèrent à grands coups de pupilles andalouses…

  • Haute-Garonne
    Préfecture : Toulouse
    Carte de la Haute-Garonne

    Ce sont les Volces le premier peuple à s'être établie en Haute-Garonne entre 250 est 281 avant J.-C.
    Ces Volces, étaient un peuple belge, qui se serait transporté des rives de l'Escaut aux rives de la Garonne.

    Les Volces divisaient en 2 peuplades :

    • en Volces Tectosages ;
    • et Volces Arécomiques.

    Les Tectosages occupaient la partie occidentale c'est-à-dire à peu près le pays compris entre la Garonne, le Tarn, les Pyrénées et l'Hérault.
    Les Arécomiques étaient renfermés entre l'Hérault et le Rhône.

    C'est dans le pays des Tectosages qu'était située leur capitale Tolosa.

    Dès 333 avant J.-C., des Tectosages arrivèrent en Illyrie.
    En 281, ils forment l'avant-garde, avec leur chef Cambaulus, de l'historique expédition des Gaulois en Grèce et au temple de Delphes.

    Quelques années plus tard, ils s'en vont, en compagnie des Trocmes et des Tolistoboïes, s'installer au beau milieu de l'Asie Mineure, après avoir traversé l'Hellespont, ils donnèrent le nom de Galatie au pays qu'ils occupaient.

  • Gers
    Préfecture : Auch
    Carte du Gers
    Le Gers fut occupé par les peuples qui étaient ceux des Auscii, des Elusates, des Lactorates, dont les noms se reconnaissent dans Auch, Eauze, Lectoure.
    En revanche, la partie du département où se trouve Condom, appartenait à une peuplade celtique, celle des Nitiobriges, qui empiétait quelque peu sur la rive gauche de la Garonne.

    Les Wisigoths occupèrent toute l'Aquitaine.
    En 507, Clovis leur pris cette moitié de leur empire, qui s'étendait au nord des Pyrénées et des Cévennes.
    La domination franque ne put s'établir réellement dans la Novempopulanie.
    Les désaccords qui éclatèrent entre les descendants de Clovis les empêchaient de rendre leur autorité présente dans ce pays si éloigné.
    Les Vascons, qui veillaient du haut des Pyrénées sur cette contrée autrefois soumise à leur puissance, trouvèrent l'occasion favorable et se précipitèrent du val d'Aran et du col d'Altabiçar.
    Bladaste, duc de Bordeaux, chargé de les arrêter, fut vaincu et tué en 581.
    Les Vascons s'établirent dans le bassin de l'Adour et s'y maintinrent malgré les efforts des successeurs de Chilpéric.
    C'est au siècle suivant qu'Eudes, reconstitua le royaume d'Aquitaine, ils se répandirent, dans toute la Novempopulanie, qui redevint véritablement gasconne, et de race, et de mœurs, et de nom.

  • Lot
    Préfecture : Cahors
    Carte du Lot
    Le Lot et le Tarn-et-Garonne ont été formés de la province qui avait pour nom, avant 1789, le Quercy.
    Ce nom, que l'on a voulu faire dériver des chênes (quercus) dont le pays étaient autrefois couvert, vient des Cadurci, le peuple gaulois qui occupait cette contrée avant l'invasion romaine.

    Les Cadurci étaient de race celtique. Établis dans les bassins du Tarn, du Lot et de la Dordogne, presque au pied des montagnes d'Auvergne, ils étaient sur la zone même où se rencontraient les peuples celtiques et les peuples ibères. À leur droite et à leur gauche, les Petrocorii (Périgord) et les Rutheni (Rouergue) étaient Celtes comme eux ; plus au sud et plus à l'ouest, l'origine ibérienne des habitants se reconnaissait et se reconnaît encore à leurs caractères, physiologiques

  • Hautes-Pyrénées
    Préfecture : Tarbes
    Carte des Hautes-Pyrénées
    Les Hautes-Pyrénées sont formées, pour sa plus grande partie, de l'ancien Bigorre. Les Bigorrais étaient un des peuples aquitaniens qui furent soumis par Crassus, lieutenant de César. Leur capitale était Bigarra, que les savants croient reconnaître dans le village actuel de Cieutat (Civitas, la Cité), à 15 kilomètres de Bagnères-de-Bigorre.

  • Tarn
    Préfecture : Albi
    Carte du Tarn

    Le Tarn était habité avant l'invasion romaine par un peuple gaulois des plus belliqueux, celui des Volces Tectosages. Les Tectosages, composaient en grande partie l'armée de Brennus. Au passage d'Annibal, ils tentèrent de lui fermer la route.
    Les Tectosages faisaient partie de la confédération des Cadurques et ce serait eux que César désignerait sous le nom de Cadurci Eleutheri. Le nom d'Albigeois apparaît pour la première fois dans la Notice de l'empire, qui est du commencement du Ve siècle ; on y rencontre la Civitas Albientium.
    On donne à ce nom d'Albigenses ou Albienses deux étymologies différentes : l'une, latine (albus, blanc), rappellerait les terres blanches des coteaux qui environnent Albi ; l'autre, celtique (alp ou alb, hauteur, sommet), l'éminence sur laquelle s'élevait l'ancien château de cette ville, Castelviel.
    Ce n'est que bien plus tard que le nom d'Albigeois fut appliqué au pays même dont a été formé le département du Tarn. Compris dans la province Romaine, et sous Auguste dans l'Aquitaine, ce pays n'eut point de dénomination propre jusqu'au temps où Charlemagne forma un comté ayant pour chef-lieu Albi ; en devenant une circonscription administrative particulière, il reçut le nom particulier d'Albigeois.
    Ni l'époque celtique ni l'époque romaine n'ont laissé beaucoup de monuments dans le Tarn. On n'y trouve que quelques dolmens, des médailles et certains ornements. À peu de distance de la route qui conduit de Cordes à Saint-Antonin, dans la commune de Saint-Michel-de-Vax, on voit un dolmen composé d'une large pierre de 3 m 60 de longueur sur 2 m 56 de largeur, posée horizontalement sur deux blocs de rocher.

  • Tarn-et-Garonne
    Préfecture : Montauban
    Carte du Tarn-et-Garonne

    En 1808, Napoléon Ier traversa le midi de la France, il passa à Montauban. Touché des plaintes des habitants, qui gémissaient de voir leur glorieuse ville si industrieuse et si peuplée réduite à l'humble rang de chef-lieu d'arrondissement, il traça aux dépens des cinq départements du Lot, de l'Aveyron, de la Haute-Garonne, de Lot-et-Garonne et du Gers, la circonscription d'un département nouveau dont Montauban fut le chef-lieu.
    Les peuples originaires donc du Tarn-et-Garonne sont en partie les même que ceux des cinq départements cité au-dessus.