Cette année, le journal Libération a soufflé sa trente-septième bougie. Peut-être apercevez-vous tous les jours ce journal à un quelconque kiosque, mais connaissez-vous l'incroyable histoire de sa création ?

Tout commence avec les fameux évènements de Mai 1968 qui vont entraîner une vague d'espoir chez une cinquantaine de jeunes gens âgés en moyenne de 24 ans. Ces derniers ont un rêve : créer un quotidien libre, sans publicité et politiquement engagé. Leurs objectifs : dire la vérité, donner la parole à ceux qui luttent et provoquer des débats. Pour certains, cela relève d'une utopie à cette époque, mais pas pour eux, qui croient au renouveau du journalisme. Comme le dirait si bien Mark Twain, ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait.

Ces jeunes gens sont majoritairement maoïstes, mais plus tard, d'autres courants les rejoindront (mouvements trotskiste, libertaires…), mais le terme le mieux adapté concernant ce quotidien semble être « anti-autoritaire ».

Le nom de Libération a lui été cédé pour un franc symbolique par la famille d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, ce dernier étant le créateur du Libération, paru pour la première fois en 1941 sous la résistance et pour la dernière fois peu de temps après la guerre d'Algérie. Pourquoi reprendre un tel titre ? Simplement pour continuer une tradition née avec la résistance.

Cela étant dit, l'existence de ce journal reste aléatoire pendant un certain temps faute d'argent. Jean-Paul Sartre, cofondateur du titre, va alors multiplier les appels à la souscription(1). Ce premier appel date du 5 Février 1973 et le premier numéro à proprement parler date du 18 Avril 1973.

Le nombre de lecteurs est minime face à d'autres quotidiens français mais Libération va peu à peu servir d'exemple à ces derniers.
La suite appartient à l'histoire.


  1. (1) D'ailleurs petite précision : les chèques sont à libeller à son ordre !