Lorsque l'on croit en Dieu, une région du cerveau fonctionne au ralenti : le cortex cingulaire antérieur. Son rôle est d'anticiper l'avenir, et de nous avertir si les événements qui ont lieu correspondent à ce que nous attendions. Chez les croyants il s'active nettement moins c'est-à-dire que lorsqu'un événement non conforme à leurs attentes se produit, cela déclenche une réaction moins intense dans cette région du cerveau que chez les autres personnes.

Mais en quoi le cortex cingulaire réduit-il les réactions à l'imprévu ? Dans la plupart des religions, un événement non conforme aux attentes peut toujours être reconsidéré, et interprété de façon à cadrer avec le canevas théorique de la foi. Si un proche meurt, si on vient de découvrir une maladie incurable chez un autre, c'est que Dieu l'a voulu ou que sa destinée est toute tracée. Et si l'on ne trouve pas d'explication c'est tout simplement parce que les voies du Seigneur sont impénétrables.

Cette façon d'appréhender le monde apporte évidemment de nombreux bénéfices : moins de tension psychique, on se tracasse moins des incertitudes qui entourent l'avenir, etc. En un mot on est plus fataliste, mais bien moins stressé. La religion est d'ailleurs considérée par nombre de scientifiques comme un anxiolytique qui aide à affronter les craintes liées à la mort, ainsi qu'au caractère imprévisible et incontrôlable de l'existence.

À condition d'y croire…