Tout fidèles lecteur omnilogiste prendra en pitié le bouliste qui perd lamentablement sa partie et qui se doit alors d'embrasser Fanny.

Nombre d'établissements dans lesquels se jouent les parties de boules possédaient, voire possèdent encore, une affiche d'une Fanny offrant à la vue du public son postérieur dénudé.

Fanny

Bien entendu, nous penserons que l'expression provient du sud de l'hexagone. Elle a d'ailleurs été reprise dans la littérature mettant en scène nos méridionaux(1).

Eh bien non ! c'est à Lyon qu'il faut chercher l'origine de ce mot. Comme bien souvent sur ce site, c'est à cette ville que l'on fera ici référence.

Boules lyonnaises à Bellecour

On invoque l'existence d'une véritable Fanny, notamment en Isère.

Mais non, il faut remonter en 1870 et se transporter à Lyon ! Il se tenait au Clos Jouve, sur les pentes du quartier de la Croix-Rousse, un club de boules lyonnaises(2).
C'est ici aussi que vivait une jeune fille de 20 ans qui suivait de bien près les parties qui s'y jouaient. C'est Fanny !

Bien peu pudique, la jeune fille consolait le joueur qui n'avait marqué aucun point en lui offrant à la vue son postérieur dénudé. Point question de bisou sur la partie charnue à cette époque.

La vedette ne fut toutefois pas gâtée par la vie ; souvent considérée comme folle, elle se maria avec un soûlard et fut de fait internée par la suite, après que son enfant lui fut enlevé.

L'histoire ne dit toutefois pas si certains ne faisaient pas exprès de ne marquer aucun point !

Malheureux au jeu…


  1. (1) voir Marcel Pagnol notamment
  2. (2) Dont la règle est totalement différente de la pétanque, plus connue il est vrai.