Tout fidèle lecteur omnilogiste se souviendra d'avoir vu un jour ou l'autre une publicité des cosmétiques Bourjois, qu'il aurait sans doute eu tendance à écrire Bourgeois…

Bourjois

Tout commence sur les grands boulevard parisiens lors du Second Empire. Nombre de théâtres bordent les avenues, et monsieur Ponsin prend l'idée en 1863 de proposer aux comédiennes des lieux des « bâtons pour les grime » de bonne qualité et résistant aux aléas du travail.

S'il se révèle créateur ingénieux, sa gestion est plus discutable, et les affaires périclitent. C'est là qu'intervient Alexandre-Napoléon Bourjois, qui récupère l'entreprise, et propose même en 1868 à une clientèle élargie, c'est à dire à toutes ces dames, un fard sec et aéré.

fard

Grand succès ; et ce d'autant plus qu'il se targue d'une garantie médicale pour son produit « approuvé par les facultés médicales de Paris »…

Meilleur gestionnaire que son associé de base, il reste aussi créateur, et ce ne sont pas moins de 700 produits qui sont proposés en 1898…

Les emballages en carton ont laissé place au fil des années à des contenants en matière plastique.

Le grand succès reste le fard bombé (talc, poudre de nacre, eau, pigments, avec une touche de parfum de rose), le tout moulé puis séché au four.

C'est à Pantin que la production est faite. D'un stade artisanal, on est passé à une production industrielle.

La maison est maintenant propriété de Chanel, qui produit des parfums évoqués à plusieurs reprises ici même…