Tout fidèle lecteur n'ignore-t-il rien du point exclarrogatif(1). Mais puisqu'il s'agit là d'un savant mélange de deux ponctuations, s'est-il interrogé sur l'origine de ces dernières(1) ?

Et se posant cette question à haute voix, il nous faut donc prendre une intonation vocale montante en fin de phrase. Mais je m'égare(1) ?

Si on retrouve trace de ce«  ?  » dès les manuscrits du Moyen Âge(2), deux hypothèses principales sont émises.

Interrogation

La première se réfère au mot latin « quaestio » pour question, dont l'abréviation au fil du temps l'aurait réduit aux deux lettres extrêmes : « q » et « o ».
Toujours au fil du temps, on aurait écrit le « q » au-dessus du « o », ce qui aurait débouché au fil des déformations sur l'actuel point d'interrogation moderne : «  ? ».

La seconde hypothèse émise par les paléographes retient l'utilisation en fin de phrase du traditionnel point, auquel est associé un tilde montant pour manifester l'intonation vocale montante :  ~(3)(4)
L'essor de l'imprimerie amènera à redresser et arrondir le caractère qui s'unifie.

¿ Omnilogiste, êtes-vous espagnol ? Il vous faut alors placer un point renversé en début de phrase.
؟ ebara suov-setE : il faut alors placer le point d'interrogation en fin de phrase, mais comme cette dernière, il est lui aussi inversé. (5)(1)
Et dans tous les cas, l'omnilogiste faisant preuve de rigueur, un espace séparera le texte du point d'interrogation, qui ne se trouvera évidemment pas renvoyé en début de ligne suivante.

Des questions au sujet de cet article(1) ?


  1. (1) Oh ! un point d'interrogation ?
  2. (2) dès le VIIIe siècle.
  3. (3) Le tilde montant était aussi parfois utilisé pour abréger la lettre « m » par les copistes dans le corps du texte
  4. (4) Et ce même tilde est aussi utilisé par un auteur d'omnilogisme, une certaine clo~.
  5. (5) On trouve ici des articles parfois renversants, n'est-ce pas ?