Il ne s'agit pas d'un exposé exhaustif, seulement de quelques réflexions quand le pouvoir d'un dessin déclenche la kalachnikov.

L'histoire nous montre qu'à de nombreuses occasions, les pouvoirs religieux et politiques ont été étroitement liés. Encore de nos jours ?

Le billet d'un dollar par exemple, toujours d'actualité :

Billet d'un dollar

On y voit en plein centre l'affirmation : « In God we trust », c'est-à-dire que la banque américaine a pour garant Dieu lui-même, puisque « en Dieu nous avons confiance » !

La culture et les arts, littérature, peinture, sculpture, musique et évidemment architecture, témoignent magnifiquement de l'influence des religions dans de nombreux pays. Et nous ne renions bien évidemment pas ces œuvres…

La cathédrale de Rouen, Monet

Les fonctions essentielles de justice, d'enseignement, d'armée ont eu et ont encore de grands liens avec les pouvoirs religieux.

Le pouvoir et les actions militaires d'abord : des croisades de jadis aux guerres saintes d'aujourd'hui, le « sabre et le goupillon » ne sont pas étrangers(1).

Les États ne se réclament plus que rarement du titre de Saint-Empire, ou fille aînée de l'Église… mais les fonctions de justice en ont été longtemps imprégnées : jurer sur la Bible de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité par exemple.
Les fonctions administratives d'état civil, outre les anciens registres paroissiaux pour les généalogistes, sont encore dans certains pays intimement confiées ou mêlées aux instances religieuses.
Quant à l'enseignement, l'enseignement religieux en Belgique, en Espagne conserve une place non négligeable.
Les subventions d'état posent le problème de la reconnaissance de certaines religions ou pas, de l'oubli de l'athéisme frappé comme aux États-Unis de l'amalgame « sans foi, ni loi » donc suspect…

Âge d'or

Il reste, malgré les fous de Dieu ou pas, des hommes de bonne volonté partout. Les extrêmes naissent très souvent de situations insupportables(2) : les uns supportent, avec ou sans aides(3), d'autres explosent. Quand apparaît l'impensable, après l'émotion, que vienne la réflexion : comment peut-on ensemble réinventer une société plus respectueuse ?

Mais comme disait Pierre Desprosges(4) :

Desproges


  1. (1) Et pourtant les enjeux économiques sont a posteriori souvent assez clairs.
  2. (2) Sans-papiers, travailleurs pauvres, mépris, promesses bafouées, corruption, la société actuelle suscite bien des rejets
  3. (3) Le rôle de l'alcool, des drogues, des médicaments, l'abrutissement au travail jouent un rôle important dans la passivité apparente des victimes d'une société de plus en plus dure.
  4. (4) « Oui ! on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui ».