Les fidèles lecteurs omnilogistes vont au fil des articles devenir de grands connaisseurs du monde des senteurs, n'ignorant déjà rien des no5 et no19 de Chanel.

Mais connaissent-ils l'oud, surnommé l'or noir des parfumeurs ?

Oud

Intégré pour la première fois dans le parfum masculin M7 d'Yves Saint Laurent en 2002(1), nombre de grands parfumeurs y ont recours depuis.

Il s'agit de fait de résine d'un arbre appelé Oud (Aquilara Malaccensis )(2) thaïlandais ou indonésien notamment, infecté par une bactérie qui le rend si spécifique, avec un parfum animal et capiteux.
Seuls 10 % des arbres sont auto-infectés. Ce bois étant toutefois devenu rare, il est maintenant cultivé de manière raisonnée, et des parcelles sont infectées artificiellement à l'aide de perceuses.

Oud infectée

Chaque arbre produit après exploitation… 30 ml d'huile essentielle ; voilà qui explique que le litre se commercialise ensuite à plus de 20 000 €, et jusqu'à 60 000 € pour les meilleures productions.

Il est ainsi à l'origine utilisé seul pour se parfumer lors du pèlerinage à La Mecque, alors qu'au Japon on l'utilise comme encens lors de la cérémonie du Kôdô et qu'enfin, pour les bouddhistes, il est allié au santal et au clou de girofle.

On le retrouve maintenant dans maints autres parfums des plus grandes marques connues.

Et voilà un article qui vous en a mis plein les narines…


  1. (1) Alors qu'il est connu et utilisé en Asie depuis deux millénaires.
  2. (2) Aussi dit bois d'agar ou bois d'aloès.