La bataille d'Alésia est restée dans les mémoires : elle oppose, en 52 avant notre ère, deux illustres chefs de guerre : Jules César, le Romain et Vercingétorix, le Gaulois.
La bataille d'Alésia met fin à la dernière révolte de la Gaule contre les Romains. Vercingétorix est réfugié avec ses troupes sur une position fortifiée, l'oppidum(1) d'Alésia. Dans la Guerre des Gaules, Alésia est décrite par César comme étant imprenable… Pourtant, César et ses légionnaires réalisent un encerclement méthodique de la ville que rien ni personne ne peut briser. Les assiégés finissent par capituler. La Guerre des Gaules est finie : la guerre des archéologues n'a pas encore commencé.

Mais où se trouve Alésia ? On ne sait pas…

Une tradition situe Alésia en Bourgogne, sur un petit relief appartenant à la commune de Alise-Sainte-Reine… Le nom d'Alise ne semble-t-il pas directement dérivé d'Alésia ? Mais tout change en 1855, lorsqu'une société savante, la Société d'émulation du Doubs, propose de localiser Alésia à Alaise, dans le Doubs, et recueille le soutien de plusieurs savants, spécialistes de géographie historique. Des savants bourguignons protestent alors vivement en faveur d'Alise. La querelle devient vite nationale et prises de partie de savants par brochures ou voie de presse se multiplient. Napoléon III lui même s'y intéresse : pour ramener le calme, il crée une Commission de la topographie de la Gaule, chargée de coordonner un programme de fouilles et de dresser une carte exacte de la France.

Ce qui est certain, c'est qu'en chacun de ces lieux, les fouilles ont révélé de quoi alimenter la polémique ! À Alise-Sainte-Reine, cependant, existent, repérées par avion, des traces de fortifications et de remparts bien précises. Alors peut-être est-ce Alésia, peut-être pas…


  1. (1) Embryon de ville caractéristique de la civilisation celtique, il se situe souvent sur une colline, un plateau et remplit surtout une fonction défensive.