Qui ne s'est jamais amusé à grimper sur un rocher lors d'une balade, sur un arbre dans un parc, ou sur un banc une statue ou un objet urbain charismatique(1) ?

Une discipline de l'escalade, le bloc, est faite pour les amoureux de ce genre de pratiques, ou simplement pour passer un bon moment de sport avec des amis, avec beaucoup moins d'investissement financier dans du matériel que pour l'escalade habituelle.

Le bloc se pratique en extérieur sur des sites dont la topographie et l'orographie(2) s'y prêtent bien, et qui sont référencés et détaillés dans des « topos ».

Il se pratique aussi en intérieur dans des salles de bloc, ou salles de « pan ». L'intérêt est la faible hauteur à laquelle on s'élève, et qui, moyennant un petit tapis, ou « crash pad » permet de retomber sans grand danger. Ce qui permet de ne pas avoir besoin de tout l'attirail habituel : baudrier, mousquetons, corde, dégaines, qui est lourd, encombrant et surtout très cher. Il suffit d'une paire de chaussons d'escalade et d'un peu de magnésie.

En extérieur comme en intérieur, il y a plusieurs types d'objectifs et donc d'efforts possibles :

  • On peut chercher à faire un mouvement un particulier permettant de monter sur tel rocher, ou d'atteindre telle prise. Il s'agit alors de réaliser un mouvement très précis et de réussir à déplacer l'ensemble du corps en ne se tenant bien souvent que sur une ou deux mains et un ou deux pieds, ce qui nécessite puissance, explosivité et lucidité dans le placement pour utiliser ses muscles efficacement.
  • Il est aussi possible de faire une longue séquence de mouvements, combinant généralement déplacement verticaux et horizontaux, voire la tête à l'envers, le but étant souvent d'arriver au bout de la série de prises identifiées si il y en a une, sinon il faut aller le plus loin possible, la fatigue faisant la sélection. Il s'agit alors d'endurance, de gestion des positions « de repos » et des passages difficiles, de polyvalence dans les déplacements, et de force morale.
  • Une autre possibilité se pratique à plusieurs. Le premier réalise un mouvement, le second le refait et un ajoute un autre, etc. Mémoire, savoir doser la difficulté pour gêner l'autre mais parvenir soi même à le faire, réaliser des enchaînements ludiques.

Sa pratique est généralement très motivante en groupe de deux ou trois personnes d'un niveau proche, se « tirant la bourre » sur une voie, s'aidant pour un passage difficile, et se soutenant mentalement, parce que le bloc est avant tout un état d'esprit.

Des salles sont disponibles un peu partout, les sites en extérieur aussi, internet est un bon outil de recherche. Les salles facturent l'accès, mais proposent très souvent de nombreux conseils pour progresser, du prêt de matériel, des environnements ludiques, des gros tapis, et des voies déjà référencées.

Êtes-vous prêt à vous débloquer une voie vers un loisir sportif complet ?


  1. (1) On parle alors d'« Urban climbing »
  2. (2) Orographie : étude du relief terrestre et description des reliefs montagneux.