Par un hivers glacial, il est toujours agréable, lorsque nos extrémités sont gelées(1), d'introduire(2) un élément chaud qui apporte une sensation tellement revigorante que l'on ne peut s'en passer. Je veux bien sûr parler de la chaufferette chimique, et non d'anatomie.
En fait, cette chaufferette n'a de chimique que le nom. Le dégagement de chaleur est rendu possible par un phénomène purement thermodynamique que je m'en vais expliquer.

La pochette contient un liquide en surfusion, c'est-à-dire qu'il est liquide à une température telle qu'il devrait être solide : l'acétate de sodium.

Le fait de plier la plaque en métal contenue dans le liquide suffit à faire passer quelques nano-moles de la solution d'acétate de sodium de l'état liquide vers l'état solide. Ces petites particules solides vont dès lors « contaminer » tout le liquide en le rendant solide. Or, comme vous le savez sûrement, l'état solide est plus stable, donc moins énergétique, que l'état liquide. Il faut donc perdre de l'énergie pour y arriver. Cette énergie perdue sera la chaleur que vous recevrez. Et voilà.


  1. (1) Ne dites pas ce que je n'ai pas dit.
  2. (2) Se référer à la première note.