Tout fidèle lecteur omnilogiste en pleine forme a sans doute un jour ou l'autre « mis la pâtée » à un petit camarade de jeu, tennis, badminton ou autre partie de cartes.
Bon, l'honnêteté intellectuelle oblige à dire qu'un jour où il était moins en forme, ou moins chanceux !, il a lui-même « ramassé la pâtée »…

Bref, la vraie et seule question qui demeure est : pourquoi utilise-t-on donc ce terme qui ne devrait plaire qu'à Médor voyant alors approcher son écuelle et la pâtée qu'elle contient…

Une fois encore, c'est dans le temps qu'il faut remonter, en tenant compte des déformations successives des mots et expressions au fil des décennies.

Et c'est à Jeanne d'Arc qu'il faut adresser une prière pour obtenir une explication. Nous voici en 1429, en pleine guerre de Cent Ans(1).

La bataille fait rage dans le Loiret.

Jeanne d'Arc

Nous sommes le 18 juin, mais pas d'appel particulier en ce jour ; juste des combats. L'armée anglaise d'Henry VI n'est pas au mieux de sa forme : 2 500 soldats sont massacrés ou faits prisonniers. Côté français, on ne compte « que » cent morts environ.

Cette bataille a fortement conditionné le conflit.

Elle se tenait à Patay.

Blason de Patay

On a donc dans un premier temps parlé de « mettre la Patay ».

Vous comprenez aisément la suite…

Épaté, non ?


  1. (1) qui durera en fait de 1337 à 1453