Reconstitution d'un dodo

Le dodo ou dronte de Maurice – de son petit nom taxinomique Raphus cucullatus – est sans doute le plus célèbre des animaux dont la disparition est imputable à l'Homme.

Cet oiseau au plumage gris, doté d'un bec recourbé d'une vingtaine de centimètres et de pattes jaunes à quatre doigts, vivait sur l'île Maurice. Paisible volatile lent et incapable de voler, ses spécificités étaient dues à l'évolution(1) car l'île Maurice, très hospitalière, ne lui opposait aucun prédateur. Il semblerait que les dodos se nourrissaient principalement de graines et de fruits.

Les Hollandais, débarquant pour la première fois en 1598 sur l'île Maurice, découvrirent ce gros oiseau. Ils lui donnèrent le nom de walgvogel, « oiseau dégoûtant », sans doute parce que sa viande se conservait mal après la cuisson et qu'elle n'était pas particulièrement bonne. Le nom de dodo viendrait du néerlandais dodars, paresseux, ou dodaars, « fesses nouées » (en référence à la forme du postérieur de l'animal).

L'introduction d'animaux mangeant les dodos ou leurs œufs(2), alliée à la déforestation et à la chasse, ont finalement mené à l'extinction de l'oiseau en moins d'un siècle. Les dernières observations attestées du dodo datent des années 1660, et il est fort probable qu'il se soit éteint avant 1700.

De nos jours encore, le dodo reste un symbole populaire de l'île Maurice et plus généralement de la destruction d'espèces animales par l'Homme.


  1. (1) Il descendait des pigeons arrivés plusieurs millions d'années auparavant.
  2. (2) Les dodos ne pondent d'œufs qu'une fois par an