Nous sommes le premier mercredi du mois, et le fidèle lecteur ommilogiste est occupé à la lecture de son article du jour sur son site préféré…

Soudain, il sursaute ! Au loin résonne une sirène…

Il s'agit donc de la vérification du bon fonctionnement du signal national d'alerte qui serait utilisé en cas de catastrophe majeure : attaque aérienne en période de guerre(1) ou d'un accident majeur lié à l'industrie chimique ou nucléaire. (2).

Anciennement, c'étaient les cloches des églises qui étaient activées pour signaler le danger.

C'est aussi une fois par mois l'occasion de se demander si l'on saurait exactement quelle attitude adopter dans un tel cas.

Ce qu'il faut faire :

  • Se mettre immédiatement à l'abri dans un bâtiment ; puis passer à la deuxième étape :
  • Écouter une radio publique (France Bleu, France Info ou autre réseau de radio publique), voire une radio locale : c'est par ce canal que les autorités publiques donneront les consignes. Système obsolète pensez vous à l'ère d'internet ? il ne fait aucun doute qu'internet sera saturé, de même que les relais téléphoniques (nous évoquerons cela plus bas) alors que la diffusion hertzienne est susceptible de rester opérationnelle et donc fiable(3).
  • Appliquer les consignes diffusées, et à priori se confiner en arrêtant la climatisation, le chauffage et la ventilation, puis en bouchant les ouvertures des ouvrants.
  • Exclusivement sur instruction des autorités publiques, évacuer.

Ce qu'il ne faut pas faire :

  • rester dans un véhicule. Inutile et dangereux, présente en outre le risque de bloquer le trafic des véhicules de secours
  • aller chercher vos enfants à l'école. Oui, la tentation sera grande. Mais parfaitement vaine et dangereuse. Les professeurs assureront de leur côté la mise en sécurité et ne laisseront de toutes façon pas partir les élèves.
  • téléphoner. Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours. Aucune illusion malheureusement, en quelques secondes, les réseaux mobiles seront saturés. C'est prévu ! Donc peu de chance d'obtenir une réponse du 15, 17, 18 ou 112.
  • allumer une quelconque flamme. C'est tout bête, mais c'est plus prudent. On ne connait pas le type de la pollution, ni sa localisation.

Vous êtes alors en relative sécurité, en tous cas au moins mal. Tant que la crise n'a pas été déclarée circonscrite, notamment par un signal continu de 30 secondes, il convient de rester dans son abri.

Il existe un particularité pour les habitations situées en aval des ouvrages hydrauliques, c'est une sirène de type corne de brume qui retentit, d'une durée minimum de 2 minutes, composée d'émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes.

Vous surprendrais-je en vous proposant d'évacuer et gagner le plus rapidement possible les points hauts les plus proches cités dans le plan particulier d'intervention (PPI) de l'ouvrage(4) ou, à défaut, les étages supérieurs d'un immeuble élevé en priant pour qu'il soit très solide ?


  1. (1) Heureusement peu probable en ces périodes pacifiées dans nos pays
  2. (2) Malheureusement moins à exclure définitivement.
  3. (3) Plus d'électricité peut être ? N'oubliez pas vos baladeurs ou téléphones portables qui ont le plus souvent la fonction « radio »
  4. (4) Normalement diffusé à titre préventif dans ces secteurs