Depuis la banalisation de l'informatique dans nos vies quotidiennes, nous sommes régulièrement amenés à numériser des documents, des films, des chansons, des images, etc. , afin de les stocker sur des supports informatiques.

Nous le faisons (déjà !) presque machinalement sans nous rendre compte du petit miracle technique que cela représente.
Car la numérisation consiste bel et bien (en très résumé) en la traduction d'un élément physique (image et/ou son) vers un langage informatique extrêmement basique (le binaire) afin qu'il puisse être interprété par le processeur d'un ordinateur.

Le code binaire, langage le plus basique existant en informatique, n'est en fait qu'une suite plus ou moins longue de 0 et de 1.

L'information binaire permettant à un processeur d'afficher une lettre dans un texte brut sera, par exemple, d'un octet (8 bits). La traduction du « a » en binaire est \(01100001\).

Mais plus l'information à traduire par le processeur sera complexe, plus son code binaire sera long.

Un document de 40ko, soit une petite lettre créée avec Word, sera donc composée de 40 000 octets, soit une suite de 320 000 zéros et uns.

Un fichier MP3 de taille moyenne, soit environ 4Mo, sera lui composé de quatre millions d'octets, soit une suite de trente-deux millions de 0 et de 1.

Lorsque nous numérisons, nous faisons donc transformer par un processeur de la musique ou des images en suites de 0 et de 1.

Et c'est là que le rêve intervient…
Imaginons que l'on inverse le processus et que, en partant de rien, on écrive soi-même un fichier composé de milliards de 0 et de 1 arrangés au petit bonheur la chance.

Imaginons ensuite que l'on donne ce fichier à interpréter à un processeur et que l'on regarde ce qui en ressort…

Vraisemblablement rien de très excitant.

Mais avec une chance inimaginable :

  • une symphonie jouée par un orchestre philharmonique ?
  • un tableau de maître ?
  • une interview filmée de Charlemagne ?