Oui ! notre langue française utilise fort peu le genre neutre…
Ceci, cela, qui, quoi, que ont bien un caractère neutre, mais les noms sont tous différenciés en genres masculin et féminin.

Oui ! les genres masculin et féminin sont parfois exclusifs du genre opposé… au point de prendre un autre sens en changeant de genre.
Le poêle tendu devant la grande porte vous attristera, le poêle vous réchauffera et vous vous ferez cuire un œuf dans la poêle…

Oui ! l'attribution du genre varie en certaines langues…
Le soleil, la lune changent de genre en allemand par exemple – die Sonne, der Mond.

Et oui, le genre féminin est masculin : nous disons bien le féminin !

Mais quelques mots font un pied de nez à ce masculin prépondérant au pluriel(1).

La girafe, la gazelle, la loutre, la colombe, la salamandre, la libellule et la coccinelle… le règne animal se fiche du genre des grammairiens comme de leur première petite crotte(2) !

Chez les humains, la sentinelle est toujours au poste également et nul ne songe à masculiniser le nom pour apaiser une susceptibilité subite.

Dans le registre militaire encore, l'estafette ne porte pas de jupons et la jeune recrue non plus.

Une star, une idole, une vedette occupent le haut de l'affiche, elles arborent parfois la moustache avec panache.

Si une canaille vous manipule faisant de vous sa dupe, vous serez une victime de plus bien ennuyée !

Et si une altesse royale vous invite à une réception, il y aura sûrement une personne ébaubie, dans votre entourage, qui vous assaillira de questions.

Alors pourquoi féminiser à tout prix les noms d'écrivain, auteur, professeur ?
Le respect mutuel des hommes et des femmes tient à des choses bien plus sérieuses…


  1. (1) Le petit gamin et ses cent mille marraines étonnés
  2. (2) Elles ne portent guère la culotte, encore moins de couche-culotte !