Comme nul n'est à l'abri de la curiosité enfantine, vous voici aux prises avec cette question épineuse, à l'occasion – au choix – d'une morne messe qui se prolonge, d'un goûter de crêpes, ou d'un jeune regard tombé par hasard sur le dernier numéro de Science et Vie Junior aux toilettes.
Car, en effet, pourquoi ?
Pourquoi cet homme bon (en tous cas, il ne faisait de mal à personne) a-t-il été condamné à mort et exécuté ?
Laissons de côté les questions de la cruauté humaine et de la prophétie johannique et concentrons-nous sur les aspects historique et politique de la vie de Jésus, tactique froussarde, certes, mais moins casse-gueule.

Jésus était un Juif qui vivait en Palestine à l'époque où les Romains dirigeaient l'Empire. Mais il ne suivait pas exactement la religion juive : il disait par exemple que Dieu était son Père et qu'Il était bon. Jésus était aimé et il commençait à être très écouté par les gens, dans les villages où il passait.
Cela ne plaisait ni aux Romains qui voyaient en lui un agitateur politique, ni aux autorités juives qui craignaient l'influence d'un nouveau chef religieux.
Les Évangiles rapportent qu'un matin, à l'aube, à la demande des grands prêtres juifs, les soldats romains sont venus chercher Jésus pour le conduire devant le Préfet de Judée qui fit son procès ; Jésus fut condamné et exécuté.

À l'époque, lier les gens sur une croix, et donc les crucifier(1), était un châtiment habituel pour les condamnés à mort. On parle de la Passion du Christ pour décrire les souffrances et la mort cruelle qu'il a endurées, parce que le mot « Passion » vient d'un verbe latin qui signifie « souffrir ».
Selon les textes, Jésus aurait subi la Passion un vendredi, vers l'an 30, pendant la Pâque juive (Pessa'h) qui célèbre l'Exode, la sortie d'Égypte du peuple hébreu.
La fête de Pâques des chrétiens porte le même nom parce que la Passion de Jésus a eu lieu pendant la Pâque juive.
Selon la religion chrétienne, Jésus a librement accepté de subir la Passion et la Crucifixion pour prendre sur lui les péchés des hommes.


  1. (1) Le terme « crucifixion » est employé dans le seul cas du Christ, cf. cet article.