Bien loin de nous l'idée de souhaiter qu'un fidèle omnilogiste(1) soit un jour blessé par arme à feu ou arme blanche !

Pistolet

Divers articles de cet excellent site ont déjà étudié le déroulement de la dégradation de l'état de santé dû à un tel acte condamnable.

Mais soyons plus positif et parlons ici thérapie !

Une nouvelle méthode espérée être révolutionnaire est en train de faire son apparition outre Atlantique : Il s'agit de l' « Emergency Preservation and Resuscitation for Cardiac Arrest from Trauma » (EPR CAT), sous la direction du Dr Sam Tisherman de l'hôpital presbytérien de Pittsburgh.

L'idée ? Ralentir grâce au froid le métabolisme du corps humain afin de préserver le système nerveux à la suite d'un arrêt cardiaque associé à une hémorragie importante ayant entrainée une grande perte de sang.

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Voici la « recette » : dans des conditions d'asepsie draconiennes, vider le blessé de l'intégralité de son sang, introduire par l'aorte 5 ou 6 litres de solution saline. Maintenir la température à 10 ℃.

« Hibernatus » consomme ainsi beaucoup moins d'oxygène dans ses organes, tous mis en état végétatif.

L'opération effectuée, remonter progressivement la température de la mixture en réintroduisant le sang précédemment récupéré et maintenir l'ensemble jusqu'à 37  ℃.

Pour le moment, seules les expériences menées sur des porcs ont validé cette méthode (encore qu'il était constaté sur les champs de bataille napoléonien de l'est que les blessés sur terrain très froids décédaient moins que les autres).
Taux de survie chez les porcs sur lesquels est testée la méthode : 90 %, avec peu ou pas de séquelles neurologiques, alors que le taux était de… 0 % chez leurs compères à température ambiante.

Reste à passer à la pratique, avec un problème éthique majeur : pour valider la recherche, il faut appliquer l'un et l'autre des protocoles à des victimes, avec des risques évidents dans les deux cas. Comment choisir les « cobayes » aux urgences ?

Mais la décision d'essai clinique est bien validée par les autorités dans ce pays où les blessés par balle sont malheureusement nombreux !


  1. (1) Ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs.