Quand on est Belge comme moi, il est parfois amusant de constater qu'un mot que l'on utilise depuis toujours est alors parfaitement inconnu de la plupart des Français. On découvre ainsi qu'il s'agit d'un belgicisme, un mot typiquement belge, bien qu'on ne l'ait jamais su.

Laissez-moi vous présenter quelques uns de ces belgicismes. Pour cela, nous allons suivre quelques événements classiques dans la vie d'un jeune garçon crollé. Ah ! En voilà déjà un : quelqu'un de crollé sera en réalité « bouclé ».

Le voilà parti à l'école : sa maman lui dit « à tantôt ! », synonyme de « à tout à l'heure ». Malheureusement pour lui, il commence à dracher (pleuvoir), et sa malette (son cartable) est trempée ! Une fois les cours commencés, il ne sort pas son classeur mais plutôt sa farde. Et pour souligner, il utilisera une latte plutôt qu'une règle graduée.

Il est déjà midi, il est l'heure d'aller dîner. Aujourd'hui, c'est des chicons. Pas de chance, il déteste les endives. Par après, il va à la toilette. En sortant, un de ses copains lui fait remarquer qu'il a oublié de fermer sa tirette (fermeture éclair).

En rentrant chez lui au soir, il pourra enfin profiter du souper.

Quelques années plus tard, le voilà déjà à l'université. S'il le souhaite, il pourra alors subir son baptême d'étudiant, connu aussi sous le terme de bizutage. À cet âge, il possède sûrement un GSM (téléphone portable) pour pouvoir sonner (téléphoner) à sa copine…

C'est ici que s'arrête cette petite histoire(1). Je pense que vous en avez déjà vu pas mal.

À bientôt, une fois(2) !


  1. (1) Histoire que je trouve moi-même passionnante !
  2. (2) Cette expression-là, par contre, n'est jamais utilisée – à part par certains Bruxellois.