Peut-être êtes vous un tueur avide de connaître la manière de tuer rapidement et économiquement ? À moins que vous ne soyez qu'une pauvre âme sur le point d'écourter votre vie de façon irrémédiable et peut-être irréfléchie ? Ou peut-être ne faisiez vous que passer ? Dans tous les cas maintenant vous le saurez : quel est le meilleur endroit du corps humain pour se prendre une balle ?
En fait, pour répondre de la meilleure des manières possibles, nous allons procéder par élimination(1).

Exit donc les bras, les jambes, les mains et les pieds. Bien qu'une hémorragie fatale puisse se produire par ces membres, elle est trop facilement stoppée par un simple point de compression ou un garrot.
Il ne reste donc plus que le tronc et la tête. Tirer dans le ventre n'est pas la solution, je vous le dis d'avance. En effet, malgré la présence de la rate, du foie et des intestins(2), organes hautement vascularisés donc susceptibles de tuer rapidement, il se peut que votre balle soit ralentie ou arrêtée par le tissu adipeux de votre victime et/ou que le(la) malheureux(se) meure dans d'atroces souffrances(3). Reste donc à viser le cœur. Plus difficile qu'il ne le parait, car encore faut-il connaître sa localisation précise ! De plus il est protégé par des côtes capables de faire ricocher les balles. Pour les poumons, il faudrait cribler de balle la zone pour tuer, toujours dans des souffrances innommables.
Aussi ne reste-t-il que la tête, siège du centre nerveux, et particulièrement bien irriguée par les vaisseaux sanguins. Vous l'avez compris, c'est bien ici qu'il faut viser. Mais où précisément ? Eh bien juste sous la nuque. En effet, c'est ici que ce trouve le cervelet et tous les nerfs qui partent dans la colonne vertébrale. Et avec un peu de « chance » vous pourrez sectionner la carotide, fixant définitivement le destin d'une personne peut-être trop curieuse…
D'ailleurs, que faites-vous ici ‽


  1. (1) Je trouve le verbe particulièrement bien choisi…
  2. (2) D'ailleurs, pendant la seconde guerre mondiale, les médecins allemands demandaient aux soldat de partir à jeun au combat ; le fait de digérer augmentant encore plus la vascularisation des intestins.
  3. (3) Je suis sûr que vous ne le voulez pas : quoi de plus horripilant qu'un type qui hurle dans les oreilles sous prétexte d'avoir les entrailles à l'air.