Dans cet article nous parlerons de la région Champagne-Ardenne (Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne).

  • Ardennes
    Préfecture : Charleville-Mézières
    Cartes des Ardennes
    Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie des anciennes provinces de Champagne et d'Argonne, de plusieurs principautés, dont celles d'Arches et de Sedan, de comtés et de différents territoires rattachés à la France jusqu'au XVIIIe siècle.

    La forêt des Ardennes, qui a donné son nom à ce département et qui occupait la plus grande partie au temps de César, s'étendait jusqu'aux bords du Rhin.
    Au XVIe siècle, selon un géographe du temps, elle avait encore plus de cent lieues de longueur. Au sud, elle s'étendait jusque dans le voisinage de Lutèce par les forêts de Compiègne et de Senlis, qui en étaient des embranchements.

  • Aube
    Préfecture : Troyes
    Aube
    Ses premiers habitants furent les Tricasses et les Lingons avec une forte occupation humaine vers l'an 400 avant Jésus-Christ.

    Deux importants monastères furent fondés sur le territoire du département : l'un à Clairvaux en 1114, créé par Bernard de Clairvaux, l'autre au Paraclet, par Abélard. Le premier se fit remarquer par son éloquence au concile de Troyes et par sa prédication de la seconde croisade, qui n'eut aucun résultat et dont l'issue fut désastreuse.
    La réunion de la Champagne avec le royaume de France ne fut définitive qu'en 1361. Pourtant la population désirait absolument le rattachement de la Champagne.

    Le décret de l'Assemblée nationale du 15 janvier 1790 crée officiellement le département de l'Aube. Son premier président est Augustin-Henri-Marie Picot.
    Le XIXe siècle marque l'apparition de la bonneterie dans le département.
    En 1919, un décret autorise pour la première fois le département de l'Aube à produire du champagne.

  • Marne
    Préfecture : Châlons-En-Champagne
    Carte de la Marne
    Lorsque les Romains arrivèrent dans les Gaules, ils nommèrent leur conquête en tant que Belgica secunda, occupée par les Remi et les Catalauni. Ces contrées qui devinrent, sous la monarchie franque, les domaines indépendants des évêques de Reims et de Chalons ont formé presque en entier le département actuel de la Marne.

    César et ses successeurs, qui se connaissaient en valeur et savaient l'honorer, firent tous leurs efforts pour s'attacher les Remi et les Catalauni ; ils y parvinrent et s'en firent des alliés aussi fidèles que les Éduens l'étaient dans la partie celtique de leur nouvelle conquête. De nombreuses fouilles archéologiques ont été pratiquées dans la Marne et ont amené d'importantes découvertes en objets gallo-romains, notamment dans la contrée entre Reims et Sainte-Menehould, et aux environs de Sézanne. MM. de Baye à Baye, Counhage à Suippes, de Barthélemy à Courmelois, Werlé à Reims, ont de précieuses collections. On a découvert à Coizard une station extrêmement importante de l'âge de la pierre polie.

    La substitution de la monarchie de Clovis à la domination romaine s'y opéra aussi sans secousses, le pays fit partie du royaume d'Austrasie ; dont Reims fut même quelque temps la capitale.

  • Haute-Marne
    Préfecture : Chaumont
    Carte de la Haute-Marne
    La Haute-Marne était occupée par les Lingones, l'un des peuples les plus anciens et les plus puissants des Gaules. Cantonnés sur la limite de la Belgique et de la Celtique, ils confinaient, au nord, avec les Remi et les Leuci ; au sud, avec les Æligdui ; à l'ouest, avec les Senones et les Tricasses ; à l'est, la Saône les séparait des Sequani.

    Ils avaient pour capitale Langres. Ainsi que les autres peuplades gauloises, les Lingons reconnaissaient, sous le nom de Diex un esprit souverain et créateur de l'univers, un Dieu qui punit le vice et récompense la vertu. Ils croyaient aussi à l'immortalité de l'âme. On retrouve encore, en plusieurs endroits de la Haute-Marne, de ces grandes pierres druidiques sur lesquelles ils sacrifiaient à leur divinité.

    600 ans avant l'ère chrétienne, les Lingons, unis aux Boïens, passèrent les Alpes Pennines. Ayant traversé le Pô, ils chassèrent les Étrusques de la rive droite, et s'y établirent. Braves, impétueux, on les voyait fendre sur l'ennemi avec tant de rapidité. Cependant, trop faibles pour lutter contre de puissants voisins, ils furent à leur tour conquis, et chassés par les Romains du territoire qu'ils occupaient au-delà des Alpes.