Tout fidèle lecteur omnilogiste sera réputé être un omnilogiste fidèle à son site préféré.

La notion de fidélité dans le couple humain semble être socialement et religieusement importante de fort longue date, même si la grande Histoire de France et les petites histoires des Français permettent d'avoir quelques doutes !
Mais humainement, cette notion habite l'esprit des deux membres d'un couple.

Bizarrement, cette notion de monogamie (du grec monos, un seul, et gamos, mariage) ne semble pas être exclusivement réservée aux humains, puisque certains animaux semblent aussi se plier à cette règle.
Carte de fidélité

Cette fidélité dans le monde animal peut être de deux ordres : soit elle dure sur une année, et notamment jusqu'à la naissance d'un petit, soit, et ce cas est encore plus rare, elle dure ce que dure la vie du couple.

Mais pourquoi donc certains animaux sont-ils fidèles ?

Dans ce règne animal, la polygynie pourrait être la règle, afin de perpétuer au mieux l'espèce.

Pour les mammifères, le rôle du mâle se limite à la fabrication et transmission de spermatozoïdes. À l'opposé, les oiseaux doivent couver leurs œufs en couple ; pendant que l'un couve, l'autre va chercher la nourriture.

Il se disait jusque-là que 3 % des mammifères étaient monogames. Une étude du magazine « Science » a fait monter ce taux à 9 % en 2013. Ces chercheurs de l'université de Cambridge ont exploré la sexualité de plus de 2 500 espèces(1) : 16 % des petits carnivores (le fennec, certains renards, le castor ou le chacal), 30 % des primates (le gibbon, mais pas le chimpanzé ni le gorille) et de nombreux rongeurs. Il apparaît aussi qu'aucun cétacé n'est monogame.

Sans aucune volonté d'exhaustivité, citons encore quelques autres animaux réputés être plutôt monogames.
La souris des champs est aussi fidèle que prolifique. L'hippocampe est non seulement fidèle, mais en plus c'est le mâle qui « couve » les œufs produits par sa femelle.
Des oiseaux sont aussi concernés : la cigogne, la tourterelle(2), l'albatros, le vautour noir et le cygne (pour la vie), l'oie, le pigeon, le merle, le perroquet, le pingouin (pour une saison).

Cygnes amoureux

Trois hypothèses sont émises pour expliquer cette fidélité chez les mammifères :

  • La nourriture étant rare, chaque femelle doit défendre un territoire pour se nourrir et nourrir son petit ; le mâle aurait alors du mal à occuper plusieurs territoires. Il se fixerait alors à l'un d'eux, et à la femelle associée.
  • Vient ensuite la théorie de la prévention des infanticides. Le mâle se fixant avec une seule femelle protège son petit des autres mâles qui sont tentés de tuer les plus jeunes qui se trouvent sur leur chemin, et à fortiori à proximité de la femelle qu'il convoite.
  • Reste enfin la théorie des soins parentaux.

Il est fort probable que le mélange des trois hypothèses explique le phénomène.

Alliances


  1. (1) Mais, prudemment, pas le cas de l'être humain.
  2. (2) Qui a donné le nom de tourtereaux aux amoureux transis