La mort de Christ, Jésus Christ.

Faisons travailler notre imagination dans une scène hautement improbable que je qualifierai personnellement d'impossible : le jugement (dernier) du coupable du meurtre de Jésus Christ.
Nous sommes donc dans un tribunal céleste. À ma gauche le banc des prévenus. À ma droite la victime. Aucun des accusés ne plaide coupable, tous estimant que l'autre a plus de responsabilités que lui dans cette sombre affaire.

La cour céleste appelle les accusés.

  • Monsieur Pilate, Ponce Pilate, préfet de la Judée pour le compte de l'empire Romain au moment des faits
  • Messieurs les chefs des prêtres juifs
  • Le peuple entier de Jérusalem. N'ayant pu le convoquer dans son ensemble, nous appelons sa représentante, Madame Hélisabet, fille de Jérémie
  • Et enfin, Monsieur Iscariote, Judas Iscariote, apôtre de la victime Monsieur Christ au moment des faits.

La cour déclare la séance ouverte !

Je ne vais pas vous faire tous le récit de ce qui c'est passé tout au long du jugement. Tout juste est-il nécessaire de mentionner que Saint Pierre a fait ajourner la séance car il avait perdu les clés du Paradis. Et que la séance fut suspendue lorsque Monsieur Iscariote accusa le préfet Ponce Pilate d'être l'avocat du Diable, et que celui-ci lui répondit d'aller se laver les mains… Je vais donc m'en tenir à la lecture du compte-rendu du jugement fait par les jurés.

Nous, les jurés, au vu des événements produits le 7 avril de l'an 30, déclarons solennellement coupable l'ensemble des accusés pour les raisons suivantes :

  • Monsieur Ponce Pilate pour n'avoir pas utilisé ses pouvoirs de préfet afin d'éviter la mort d'un innocent alors que la conscience même du prévenu penchait pour la grâce de Monsieur Christ.
  • Monsieur Judas Iscariote pour avoir trahi Monsieur Christ et l'avoir livré aux chefs des prêtres.
  • Messieurs les chefs des prêtres pour la condamnation à la peine de mort de Jésus Christ, et incitation à la violence envers ce même homme.
  • Et enfin vous, peuple de Jérusalem, pour avoir gracié Monsieur Barabbas, coupable de meurtre et d'incitation à la violence, à la place de Monsieur Christ pourtant innocent.

Voici les raisons pour lesquelles nous déclarons tous les prévenus coupables. Que la cour céleste fasse désormais son devoir(1) ! "


  1. (1) Étant donné que le devoir de chrétien est de pardonner à son prochain, tous les prévenus furent acquittés.