Nous sommes en 1521, et le roi François Ier participe à une reconstitution scénarisée et ludique de l'attaque du comte de Saint Paul.
L'un des défenseurs, le capitaine de Lorges, lance un tison enflammé qui vient heurter le visage du roi. Celui-ci sombre dans le coma et n'en sort que quelques jours plus tard, alors que tous craignaient pour sa vie.
Afin de masquer la cicatrice laissée sur sa joue par le douloureux évènement, François Ier décide de se laisser pousser la barbe. La mode est reprise par tous les courtisans – regis ad exemplar totus componitur orbis : l'exemple du monarque est la loi sur la terre – et il faudra attendre le milieu du XVIIe pour que Louis XIII change la coutume.

Dans la foulée, le roi extorqua au pape l'autorisation de créer un impôt sur la barbe du clergé, forçant les ecclésiastiques pauvres à se raser.

Plus amusant encore : bien des années auparavant, lors d'une réunion en terre française, les monarques anglais et français se mirent d'accord pour ne pas se raser avant leur rencontre en « gage d'amitié ». Ce qui ne les empêchera nullement de s'étriller joyeusement quelques années plus tard !

Allez savoir ce qui lui passait par la tête…