1935. Eugène Schueller a fait fortune, après avoir créé en 1909 la Société française des teintures inoffensives pour les cheveux. Le voilà qui navigue en Bretagne sur l'Edelweiss, son bateau à voile.

Il est roux.

Tout fidèle lecteur omnilogiste se dira : mais où veut-il donc nous amener ? (1)

Eh bien notre homme d'affaire en a marre de prendre des coups de soleil. C'est donc en 1935, après quelques années de recherches, que ses laboratoires ont découvert l'intérêt d'adjoindre aux huiles qui existaient déjà du benzyl salicylate : l'Ambre Solaire était née.

Ambre solaire

Test grandeur nature sur la côte d'azur, avec cinq hommes, que l'on prétend tous roux. Seule la moitié du corps est protégée par cette nouvelle crème. Bingo, coups de soleil sur les parties non protégées.

Immense succès pour cette crème qui est lancée sur le marché à l'issue de ces tests, d'autant que la période est propice, premiers congés payés obligent.

L'image du produit est associée à une pin-up(2) en maillot deux pièces avec son chapeau de paille qui apparaît en 1948, qui est reproduite sur des panneaux à taille réelle, dont il se dit qu'il faut les enchaîner pour faire cesser les vols.

Suzy Bastide, la pin-up des publicités pour Ambre Solaire.

La forme des fioles évoluera aussi au fil des ans.

Le procédé sera ensuite repris par de nombreuses marques, qui prennent toutes place au soleil financier.

Tant de produits, parfois un peu vantards en revendiquant un « écran total » – mention interdite depuis 2006 – il apparaît nécessaire de créer une norme commune pour une échelle de gradation de protection commune (de 6 à 50+), vendus à raison de 25 millions d'unités chaque année en France.

Et voilà, encore un article qui vous en a mis plein les yeux !

Ambre solaire


  1. (1) Le rédacteur, pas Eugène Schueller !
  2. (2) Suzy Bastide pour les intimes.