L'olisbos est un objet de forme oblongue fabriqué en matériaux divers tels que la pierre, le bois, le cuir, ou plus récemment le verre et le plastique. Au risque de fâcher le lecteur, nous nous intéresserons dans cet omnilogisme à son aspect historique. Voici de bonnes bases pour renforcer vos dires.

D'un usage intemporel, on en retrouve des traces qui remontent à près de 3 000 ans avant notre ère en Asie mineure comme en Grèce historique. L'olisbos était en général offert par le guerrier ou le marin à leur lieuse de chardons en gage de fidélité avant d'aller courir sur les monts. Ils prenaient alors souvent la forme d'une divinité en ébène, ou en jade par exemple.

Statuette

Certaines fresques égyptiennes ou romaines nous apprennent qu'eux aussi en avaient l'usage. L'époque est difficile à préciser mais elle couvre probablement toute l'Antiquité. En ces âges reculés, hommes ou femmes pouvaient apprécier l'élégance de ce qu'on trouva aussi sous la fine apellation de « gaude mihi ». Vous pouvez admirer la qualité de conservation de cette céramique antique :

Céramique

Mais l'antiquité n'en a pas l'exclusivité puisque le moyen-âge aussi a vu fleurir ses propres olisbos. Du côté du Japon du VIIIe notamment, où le bonze Dōkyō (道鏡) offrit à son amante l'impératrice Kōken (孝謙天皇) un olisbos en gage de son affection, car il était trop bon pour la quitter. Ce présent était aussi offert par les seigneurs japonais, dans un pan de soie, avant un départ en campagne militaire qui duraient parfois plusieurs années afin de rappeler aux épouses leur devoir de fidélité. La période Tokugawa (徳川時), du XVIIe au début XIXe siècle, a même vu l'olisbos se démocratiser au point d'être vendu au porte-à-porte, pratique courante dans la civilisation japonnaise.

Ivoire

L'utilisation de l'olisbos marque pour certains le haut degré de la civilation japonnaise. Pourtant les occidentaux aussi ont développé une philosophie de la fidélité. Là où les jeunes filles gardent toujours leur cœur pour le vaincu et où les preux s'enflamment pour de nobles causes, l'approche était différente en ce que l'engagement était plus fortement affirmé. On citera à titre d'exemple l'import de la pratique de la ceinture de chasteté lors de la renaissance (XVIIIe) du pays où Léonard de Vinci brossa la natte de la belle Mona.

C'est alors que l'intérêt pour l'olisbos grandit lors de l'époque victorienne (XIXe) au Royaume-Uni dans un premier temps. L'ingéniosité de l'époque et l'industrialisation du caoutchouc portent très loin le soucis du détail et du réalisme. L'olisbos va même se médicaliser après la découverte par les médecins de ses vertues contre l'hystérie, la névrose et les douleurs musculaires. C'est à cette époque qu'apparaît le premier olisbos mécanisé avec la discrète utilisation de la machine à vapeur. Et personne alors ne songeait censurer.

Machine à vapeur

Dès lors, il ne cessera de s'améliorer, profitant de la fertile habileté de l'homme motivé. Bien que l'olisbos soit peu à peu tombé en disgrâce après son adoption par le septième art à travers une première apparition dans « A free ride » (1915) et bien d'autres par la suite. L'olisbos s'entache alors d'interdit et de sordide tout au long du XXe siècle.

Pourtant, l'histoire ne s'arrête pas là. Le nouveau millénaire apporte son lot de modernisme et un fort mouvement d'indépendance féministe a ramené l'olisbos sur le devant de la scène en tant qu'objet d'émancipation et il en faut du courage pour arriver au but. Son usage est fortement dédramatisé au cours de réunions de ventes privées ou même à travers sa conquête du huitième art (et notamment de la série à succès « Desperate housewives », 2004, aux golden globes pour meilleure actrice et série comique, 2005). L'olisbos adopte pour l'occasion des formes et des couleurs bigarrées. Devenu un objet de design, il détournera même des aspects d'objets de la vie courante comme la fleur ou le bâton de rouge-à-lèvres.

Modernisme