« Non, je ne monterai pas dans l'ascenseur… et si les câbles lâchent quand je suis au dernier étage ? C'est la chute libre, et la mort certaine ! Je préfère monter à pied. » dit Paul.
« Eh bien dans ce cas tu n'as qu'à sauter au dernier moment, juste avant l'écrasement et tu n'auras que quelques blessures superficielles. » répondit Jean.

Ne les écoutez pas ! Paul et Jean ont tous les deux tort.
Les chutes d'ascenseur sont réservées aux scénarios d'Hollywood : il est pratiquement impossible pour un ascenseur de tomber en chute libre.

Elisha Otis, au XIXe siècle, a déposé un brevet de frein se déclenchant automatiquement : dès que l'accélération de la cabine dépasse un certain seuil, des bras se déploient et viennent frotter contre les guides de la cabine. Otis fit sensation en démontrant lui-même le procédé – appelé « parachute » – après avoir coupé les câbles de l'ascenseur.

Si vous voulez améliorer vos chances de survie, la meilleure attitude est sans doute de s'allonger par terre sur le dos, les mains sous la tête – notez cependant que ce ne sera pas facile si vous êtes en chute libre – ce qui, rappelons-le, est impossible !
En effet, sauter au dernier moment ne fera que différer l'impact de quelques millisecondes. En outre, comment saurez vous à quel moment sauter ?

Si vous sautez trop tôt, vous heurterez le plafond (et vous perdrez quelques neurones au passage) avant de vous écraser au sol quand la cabine touchera le fond de son puits.

Même si vous saviez exactement quand sauter, il faudrait que vous exerciez la force nécessaire pour sauter jusqu'à l'étage dont est parti l'ascenseur pour compenser l'énergie cinétique accumulée : si l'ascenseur tombe de dix mètres, seul un individu capable de sauter à dix mètres de hauteur pourra s'en sortir. Si c'est le cas, à quoi bon utiliser un ascenseur ?