— Beuh ! J'ai le mal de mer… ça tangue trop !
— C'est vrai que le roulis du bateau est impressionnant ! Mais nous sortirons sûrement de la tempête sous peu.

Si vous avez remarqué une confusion dans ce texte, levez la main : vous pouvez arrêter de lire l'article. Sinon, jetez un rapide coup d'œil à ce qui suit !

Le tangage et le roulis sont deux mouvements bien distincts ; confondre les deux revient à confondre [gauche-droite] avec [haut-bas] : une erreur que même les enfants ne font pas(1) ! En plus, le vocabulaire s'emploie indifféremment pour les bateaux, les avions ou n'importe quel véhicule soumis à des oscillations : en apprenant la distinction, vous enrichissez votre culture automobile, aéronautique et nautique ! Alors, merci qui ?

  • Le roulis : oscillations selon l'axe x

    Le roulis correspond à des oscillations selon l'axe bâbord / tribord ; il est provoqué par les vagues qui frappent le navire sur le côté. Un navire qui roule peut engendrer des problèmes d'équilibre pour les humains non-habitués : le bien connu mal de mer.
    Sur les avions, les ailerons à l'extrémité des ailes permettent de faire rouler l'appareil, ce qui le fait donc tourner.
    Petite note : si le navire n'oscille pas, mais reste penché d'un côté, on dit qu'il gite.

  • Le tangage : oscillations selon l'axe y

    Si le navire s'incline périodiquement vers l'avant puis vers l'arrière, il subit alors le tangage.
    Le mouvement est induit par les vagues qui arrivent de front et qui soulèvent l'avant du navire : le navire étant rigide, l'arrière s'enfonce, et vice-versa. Le tangage peut lui aussi entraîner le mal de mer, mais son principal inconvénient est le coup de ballast : si la cale contient des liquides, ceux-ci vont se déplacer avec le tangage et venir frapper violemment les parois du récipient, entraînant une diminution de la stabilité globale du navire.
    Dans l'aviation, ce mouvement est commandé par les gouvernes de profondeur (regardez la queue de l'avion sur l'image) et permet les montées et les descentes.

  • Le lacet : oscillations selon l'axe z

    Cet article ne serait pas exhaustif si nous n'envisagions pas un troisième cas : après tout, nous vivons en trois dimensions, ce qui permet donc trois mouvement de rotations distincts. Moins connu, il s'agit du lacet, un phénomène majoritairement présent dans l'aviation – si votre voiture a ce mouvement, vous feriez mieux de sauter avant qu'il ne soit trop tard.
    Le lacet est induit par le roulis : l'avion a en effet tendance à réagir à la rotation imposée en tournant aussi autour de l'axe de lacet. Ce problème est corrigé via le palonnier (au bout de l'appareil, cf. image), actionné en conjugaison avec les ailerons.


  1. (1) Enfin, les enfants intelligents, ce qui n'est pas forcément un pléonasme – bien au contraire.