Dès l'Antiquité, les comètes ont été associées à l'arrivée de catastrophes.

Leur apparition soudaine et leur aspect de boule enflammée effrayaient les témoins de l'époque, qui ignoraient tout de la provenance de ces objets célestes. Ainsi, Aristote (IVe siècle avant J.-C.) voyait en elle des feux allumés dans notre propre atmosphère. Il pensait qu'elles annonçaient du vent et de la sécheresse, donc de mauvaises récoltes.

Chez les Romains, elles accompagnaient forcément la mort de personnages illustres. Tout ça parce qu'en 43 avant J.-C., une étoile filante serait apparue au dessus de Rome après l'assassinat de Jules César. Ce rôle de messager de la mort va longtemps coller à la peau des comètes.
Selon des sources difficiles à vérifier, elles auraient annoncé les trépas de Mahomet (632), Pépin le Bref (768), Henri Ier (1060), Philippe Auguste (1223), Charles le Téméraire (1477) et Charles Quint (1558).

L'étude scientifique des comètes, à partir des travaux d'Edmond Halley au XVIIIe siècle, ne mettra pas fin aux superstitions. La preuve : il y a 15 ans, 39 membres d'une secte se sont suicidés aux USA afin que leur âme rejoigne le « vaisseau spatial » qui naviguait, selon eux, aux côtés de la comète Hale-Bopp (extrêmement visible, pendant près de 17 mois !).
Espérons que tout le monde restera calme lors du passage de la prochaine comète… aux alentours de 2029.